mercredi 6 juillet 2011

Un cure-dent ?!

Madame, Monsieur,


Veuillez me pardonner cette réaction tardive, mais j'étais occupé et je viens seulement de découvrir le blog des Enchoufflichures.

Mon expérience et mon acuité visuelle, accrues par la finesse d'une intuition innée et des verres de lunettes admirablement manufacturés, m'ont permis de reconnaître en l'objet découvert au château de la Roche Jagu, le Boga-Mehuli-Bagadu (Cure-Dent Panoramique Sacré), ramené des vagues hostiles du Mal Nommé Océan Pacifique, par le Chevalier Jocelyn de Kerploudec, à l'aurore du XVIè siècle.

Après avoir obtenu une barque par décret royal, le brave Chevalier était parti de Brest, le 12 avril 1491, dans le dessein assumé de découvrir l'Amérique. Cependant, distrait par la monotonie de la navigation à la rame, Monsieur de Kerploudec s'égara dans les immensités océaniques et, par conséquent, se cogna dans un archipel, jusqu'alors connu de ses seuls autochtones vernaculaires, mais désormais cartographié sous le nom d'Archipel des Jacquelines, néanmoins souffrant de l'excessive renommée de l'Archipel des Mariannes.

Par le truchement de quelques breloques, l'avisé Jocelyn apaisa le courroux du Roi Claude XIV - dont le naturel irascible eût été mondialement proverbial si l'existence des Jacquelines n'avait pas été aussi confidentielle - et obtint, sans en avoir émis le moindre souhait, la main de la Douce Princesse Jessyca, dont l'embonpoint harmonisait la noble délicatesse. Bien qu'étant congénitalement preux, le Chevalier s'effraya des dimensions étonnantes de l'inédite Jessyca, et il s'en retourna découvrir l'Amérique, sans crier gare. Consumée de chagrin, la Princesse lui planta son Boga-Mehuli-Bagadu dans la partie dorsale, et contempla son éloignement, jusqu'à ce que la barque disparût à l'horizon.

Le 3 janvier 1512, rendu nerveux par la douleur, le Chevalier n'en accosta pas moins au Mexique, où il épousa une petite marchande d'allumettes amérindienne, dont les soins experts le rassurèrent. Mais la malheureuse enfant trépassa maladroitement, et l'infortuné Jocelyn reprit sa route à la nage, tout en maugréant, et il ne retrouva goût à l'existence qu'après son retour au bercail, le 21 octobre 1532.

Lassé de sa vie aventureuse, Jocelyn devint immobile, et il s'assit par terre, devant un château, car il avait conservé un goût prononcé pour le pittoresque.

Mordu par une brugeotte, il mourut en sursautant, perdant son Boga-Mehuli-Bagadu, lequel s'enfonça dans le sol, par suite des conséquences induites par sa masse volumique.

(source: Victor Choule, in Histoire Universelle des Objets Souterrains, du Néolithique à l'Ere du Disco, Editions R.Gridel, 1974)

Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.

Romain Dieudonné

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Un "beignet" dans un arbre ?

Dans la journée du vendredi 20 mars 2009, il a été constaté l'apparition d'une forme "étrange" dans un peuplier aux abords de la source du Stanco, à la Roche Jagu. Située à une quinzaine de mètres du sol, dans un arbre déjà recouvert de lierre, il s'agit d'une forme circulaire d'environ 1,50 à 2 m de diamètre, ayant une épaisseur d'environ 50 cm, et trouée en son centre. Elle ressemblerait étrangement à un "beignet". Il a été décidé de communiquer la photo après, sur laquelle on voit clairement la "forme" en haute à droite, à divers spécialistes pour circonscrire les champs d'investigation. Vous aussi, n'hésitez pas à nous faire parvenir vos avis, remarques, émotions et/ou contributions scientifiques, littéraires, ou imaginaires.